Friday, September 25, 2009

Wenshan Baozhong of 1983

Cultivar: luanze (qingxin) Oolong
Harvest: 1983
Origin: Pinglin, Wenshan (Taiwan)
Storage: by a traditional merchant who also roasts his teas. The tea was stored in bags, not in a ceramic jar. Last roasted in early 2008.

These dark brown and black Baozhong leaves smell sweet and a little sour, like old wood and plum. These scents seem to be fading and don't have the directness of fresh fragrances.

The brew is clear and transparent. The color a dark brownish orange.

The taste is sweet and just a hint of sourness. And in the later brews, it turns more alive and fresh. The aftertaste is low key, persistant but more like an echo dying away.

The overall feeling is mellow. It's a tea that warms up and calms down. It smells of old wood, but ends up tasting fresh.

The Qing dynasty cup stands on a 'flower' Bei Dian made of old Japanese fabric. They are a nice match with my quarter century old Baozhong. My mind travels in time with this Cha Xi.

The yellow oncidium orchids are so bright! For whatever reason (contrast, color, size) they bring life to this composition. The old comes alive again. And indeed, I touch and play and drink from these cups!

The mandarins were inspired by the tea they drank and wrote poems. I am not that gifted with words. But I also feel the need to capture this wonderful moment with my camera. Maybe it's a way to give back to the world the happiness I felt?

The spent leaves have opened up. They may be just a little bit hard due to the roastings they endured. The color isn't just black anymore and is turning slightly to dark green now.

It's important for an old tea that some freshness is still preserved under the layers of roasting and post-fermentation. This tea has lost a lot of energy over the years. Some loss is unavoidable and translates into this rounder and balanced feel. But for most teas stored in bulk, the causes are also an imperfect storage that necessitates too many roastings.

With this tea, we are lucky. It has lost some strength, but the overall characteristics of an old Wenshan Baozhong are still there. But it's only a fraction of what one can get with a top tea that was properly stored (see my 1990 San Hsia Hung Shui Oolong as an example of a perfectly aged Oolong).

Another pleasure that comes with such a tea: it is so easy to brew! With a small quantity of leaves, I could go 10, 15 minutes without bitterness. The only difficulty is to resist the urge to put to many leaves. Half as many as with regular Baozhong is enough. Then, as each brew takes several minutes, one really has plenty of time to enjoy watching the Cha Xi!


Thursday, September 24, 2009

Un déjeuner à l'atelier de Joël Robuchon

Le jour de mon Cha Xi à Paris, le hasard a voulu que mes pas m'amènent à l'entrée de ce restaurant. Manger chez un maitre de la cuisine à Paris!? J'étudie bien le thé à Taiwan. La moindre des choses pour ma culture gustative générale est de saisir cette occasion! Un chef prestigieux, un design moderne (noir et lumière) et un comptoir où l'on mange dans une atmosphère détendue, autant de raisons qui me achèvent de me convaincre.

Le repas commence par un cadeau: un petit carpaccio de tomate contenant un boule de glace à la moutarde! Très fin, onctueux et frais. Parfait pour me rafraichir après ma longue promenade.

Regardez la photo de plus prêt! J'ai couvert une tasse en porcelaine avec un plat noir. Je suis en train d'infuser quelques feuilles de Hung Shui Oolong d'Ali Shan avec de l'eau chaude demandée au serveur! Je ne pouvais pas laisser passer l'occasion de marier le thé avec la cuisine de ce restaurant! Et puis, je n'avais pas vu de thés fins sur leur carte...

Quelques observations:
- Le service est resté courtois face à une demande inhabituelle, voire excentrique, en France.
- La tasse ne fut pas préchauffée et l'eau arriva à une température trop basse.
- Esthétiquement, il y a tout un monde entre un verre à vin en cristal sur pied et cette tasse blanche. Le vin est fête, le thé fait breuvage d'hôpital!
- Gustativement, l'eau utilisée est trop dure et ne convient pas au thé. Et pourtant, j'avais choisi un Oolong torréfié qui couvre mieux les défauts de l'eau qu'un Oolong frais.
- Malgré toutes ses imperfections, j'ai tout de même pris du plaisir à boire mon thé (et je demandai qu'on me remette de l'eau chaude sur mes feuilles).

Conclusion: pour introduire le thé de qualité dans la gastronomie d'un restaurant, il y a beaucoup (tout) à revoir. L'eau, le service, les accessoires... Ce n'est pas simple. Mais c'est aussi pour cela que cela peut être intéressant. Ceux qui y arriveront auront un avantage sur les autres et pourront proposer du bonheur liquide (et sans alcool) à leur clientèle!

Le saumon fumé est un de mes plats préféré. C'est aussi le grand classique de Noël chez mes parents. Avec le temps, ma mère s'est mis à le faire elle-même, à partir de saumon cru mariné. Celui de Robuchon est coupé très finement, ce qui maximise la surface en contact avec les papilles. C'est son meilleur point. Au niveau assaisonnement, le chef est allé au maximum pour relever les goûts. C'est un feu d'artifice en bouche. Mais c'est peut-être aussi un peu trop clinquant, je trouve. Il me manque le goût vrai et nature, sans fards et concessions. Finalement, ici, avec ces lumières intenses et ce design impersonnel, on recherche plus le paraitre que l'être. Mais je ne veux pas terminer sur des mots si durs. J'ai quand même passé un bon moment, entouré de deux convives inconnus mais fort sympathiques. (La prochaine fois, j'essairai le merlan Colbert. D'après mon voisin de droite, c'est un classique chez Robuchon).

Friday, September 18, 2009

Sunday afternoon Cha Xi

I started this week with pictures of my Saturday Cha Xi. Let's finish it with the setup I used Sunday to brew matcha tea in Sung dynasty style. It's a completely different atmosphere, fitting a very different tea. I even chose to sit facing the inside of my apartment (instead of the outside).

These are 2 good examples of why I still feel excited to blog about tea after all these years. No two teas are ever the same. Even with the same leaves, you get different results as you make small changes to the way you prepare the tea, the way you select and set up your accessories...

My tea space is a simple elevated wooden floor with drawers underneath and on the side. It looks empty when there's no Cha Xi. -This doesn't happen too often!- But the lack of clutter, of permanent decoration also means that it each Cha Xi will have a distinctive character.

Creating the setup for the Cha Xi is a first step, like a foreplay, toward the feeling I long to obtain with my tea. These minutes of preparation calm me down. It's then easier to focus on the sensations of the tea. I only brew my best teas when I'm in the mood for tea. Likewise, I produce my best brews when I'm in the mood for tea.

Another weekend is starting!...
(Shana Tova!)

Thursday, September 17, 2009

Dong Ding Oolong 'classique' du printemps 2009

La version 2009 de cet Oolong est disponible.

Les feuilles furent cueillies à la main le 19 avril dans la plantation du village de Feng Huang, voisin du village Dong Ding.

Cette année, je n'ai pas simplement choisi entre plusieurs Oolongs torréfiés proposés par mon fermier. J'ai d'abord sélectionné le mao cha (les feuilles non torréfiées) qui me plaisait le plus, puis je lui ai indiqué le niveau de torréfaction à atteindre.

Il a fait la torréfaction le 29 mai. Le résultat est un Oolong qui porte bien son nom. Il est un peu plus léger et moelleux que les versions précédentes. (Notons que le second batch de 2008 était un peu atypique avec une oxydation presque proche des Oolongs concubine). Cette année, on revient à des arômes captieux de fruits mûrs, de noix très typiques de son terroir. En second viennent des odeurs plus fraiches et vertes.

Le goût est intense, moelleux avec une petite amertume qui fond en notes sucrées. La persistance du finish est très bonne.

Ci-dessous, les feuilles ouvertes après une infusion test de 6 minutes en set de compétition. On voit qu'elle s'ouvrent bien et que la torréfaction a été suffisamment douce pour préserver leur intégrité.
Petit conseil: verser l'eau bouillante le plus doucement possible dans la théière ou le zhong préchauffé.

Wednesday, September 16, 2009

Coupe en porcelaine fine

Cette coupe baotai (aux parois fines) est encore plus fine que la coupe chantante qingbai. En fait, elle existe en 2 tailles:

- 29 grammes (diamètre 7.7 cm) pour 8cl remplie à ras bord et 5 cl en utilisattion normale, et
- 33 gr (diamètre 8.5 cm) pour 11.5cl et 8 cl

Plus les parois sont fines, plus on a une impression de légerté lorsque l'on appose les lèvres. Cette coupe convient donc surtout aux Oolongs frais et aux Baozhongs.
(Le prix est juste un peu plus élevé que celui des coupes chantantes. Je n'ai pu en dénicher que 16 en tout dans un fond de stock chez mon grossiste en porcelaine. Ecrivez-moi rapidement si vous êtes intéressé.)

Tuesday, September 15, 2009

Reading tea bubbles

The computer tells me I took this picture on August 5, 2009 at 9:39 AM. This information is relevant to me, because 2 minutes earlier this bowl was still inside David Louveau's kiln! After 2 days of wood fire and 3 days of slow rest, this is its first picture after 'birth'!

I liked its solid base, its harmonious disproportions, its natural feel. And so I adopted this bowl for the time being, to see what it can become. At the very least, it could become a bowl for used water. It is quite big (50 cl for 400 gr). Its high and closed shape would be practical to hide the used water and spent leaves.

This morning, though, I decided to test it with matcha tea in Sung dynasty style. Something funny happened. I got 2 very different results. What happened? And which tea tasted better?

Here is exhibit A:

and exhibit B:
I'll be back tomorrow with the answers. Good luck!
Update: I posted the answer in the comments.

Monday, September 14, 2009

Saturday Afternoon Oolong Tea

It's nice to be back home. I can choose from all my accessories and teas to set up a beautiful and tasty Cha Xi.

This hot and bright day, short before sunset, I felt like drinking my Spring 2009 Shan Lin Shi Oolong. The heat of the city is almost unbearable. I long for the fresh and sweet mountain air of Shan Lin Shi. I take my time to enjoy the last hour before sunset.

The brew is a success. I have used relatively few leaves. Once open, they only filled about 70-75% of the teapot. Each infusion lasted at least one minute. When the leaves are good, they thrive in hot water.

These leaves give me everything: deep flowery fragrances, texture, sweetness, a pleasant mouthfeel, freshness in the mouth, a long aftertaste... And the interaction of the tea with each accessory adds even more to the experience.

Yes, it's good to be home!

Friday, September 11, 2009

Bol Terre et Feu - céladon

Durant mon séjour en France, j'ai eu la chance et l'honneur d'assister à l'ouverture du four à bois de David Louveau. Il avait parfaitement calculé sa cuisson de 2 jours pour qu'elle coincide avec ma visite.

Ci-contre, après 3 autres jours de refroidissement, David vient d'ouvrir la porte du four (emmurée à la fin de la cuisson afin de conserver la chaleur). Il y fait encore terriblement chaud. J'ai remarqué que David a l'excitation d'un enfant avant le déballage des cadeaux le soir de Noël. Et pourtant, il a fait cela des centaines de fois! Sa passion et sa joie font plaisir à voir et sont contagieuses.

Une cuisson au bois donne des effets imprévisibles. La force du feu, les cendres, la place dans le four... Tout a un impact. En même temps, ces changements ne sont pas totalement le fruit du hasard, mais aussi le fruit de son expérience. Chaque cuisson lui apprend quelque chose et le mène vers le chemin (jamais atteint) de la perfection. Tout comme chaque infusion nous apprend comment mieux faire notre thé la prochaine fois.

Voici donc l'un des bols tiré de cette cuisson:
Cliquez sur la photo pour voir toutes les variations de couleurs.
La vue interne fait apparaitre des marques de support d'un autre bol cuit par-dessus. Ainsi, on obtient des parties sans émaille. Avec le temps et l'usage, ces marques absorberont la couleur du thé et changeront d'apparence. Si certains y voient un défaut, d'autres y verront une preuve supplémentaire que ce bol est plein de vie!

Thursday, September 10, 2009

Matching qingbai and green tea

Today, I matched my spring 2009 San Hsia Bi Luo Chun green tea with a qingbai -light green- porcelain set. Why?

1. Color.
Green tea produces a light brew. A slight green color adds some life to the color of the brew. An alternative would have been celadon cups.

2. Thin walls.
I also wanted a light feeling of the cup on my lips. It matches the light feel of green tea well. So, I grabed my qingbai singing cups.

3. Neutral taste.
Porcelain! Also, it handles the heat better than glass. The taste comes out more precise. For the top quality greens from China, I would choose silver. But with this Taiwanese green, it would push it too far and release some astringency. Porcelain cools down much faster than silver, so that we mostly get the first light flavors.

4. Unity. Simplicity.
All the porcelain accessories are matching: teapot, cha hai, cups and mini jar. On the black side of my Cha Bu, it looks neat and simple. My zafang for used water isn't qingbai, but that's why I put it more on the side. And I don't want 'everything' to match. That would be too boring, wouldn't it? A Cha Xi is a mean to express oneself.


5. Big sized vessel.
This 17 cl for 136 grams teapot is slightly bigger than most gongfu teapots (or gaiwans).
(The price of this teapot is same as the small ivory jar).

Green tea needs space for its leaves to open up completely.
Unlike Oolong, which performs best when it fills the teapot, green tea needs to get rid of its agressive youthful feel by floating freely in the vessel.

The brew will is light but tasty. The fragrances are flowery, fresh and subtle.

The result was a very good match between the tea, the ware and me!




Wednesday, September 09, 2009

La porcelaine de Jingdezhen

Summary: a very good French-English book about the craft of porcelain in Jingdezhen.

Vous me demandez souvent de recommander des livres en français pour en savoir plus sur le thé chinois. Cet ouvrage sur la capitale de la porcelaine chinoise, Jingdezhen, me semble tout indiqué. D'un style aéré, il parcourt toutes les étapes de la production à l'aide d'une succession de reportages photos très complets. Sa lecture est rapide et très instructive.

Mais derrière cette facilité pour le lecteur se cache un travail de près de 7 ans pour prendre toutes ces photos. La couverture du livre, par exemple, montre cet ouvrier qui transporte les pièces crues pour leur cuisson au four. Elle nous tient en haleine! Mais c'est une scène qu'on voit de moins en moins. Elle montre bien l'ingéniosité et la productivité des pratiques anciennes! C'est à l'image de ce livre.

Le thé n'apparait que dans le chapitre sur la décoration bleu-et-blanc (qinghua). Les peintres mélangent le pigment coloré d'oxde métallique avec un thé léger pour détremper la couleur. Ainsi, le thé est un ingrédient de la porcelaine qinghua!

Mais même si on n'y parle de thé qu'anédoctiquement, ce livre est un livre de gongfu cha à part entière. L'art du thé chinois (ou japonais ou coréen) ne se limite pas au plaisir de l'infusion. Il s'étend tout naturellement aux accessoires utilisés. La porcelaine raffinée est décrite comme "aussi blanche que le jade, aussi fine que le papier, aussi éclatante qu'un miroir et au tintement aussi doux que la pierre d'un carillon ancien". Le thé est le catalyste de cette beauté créatrice. A nous de savoir voir, comprendre et apprécier toute la beauté et l'histoire de la porcelaine.

Monday, September 07, 2009

Sancerre, le thé au milieu du vignoble

Dans les articles précédents, vous avez vu le Cha Xi que j'ai partagé avec David Louveau (Terre et Feu). Il a choisi un joli endroit: un vignoble situé entre le village de potiers de La Borne et Sancerre (20 km). Tout un symbole! En effet, mes papilles se sont éveillées au vin (des cours d'oenologie) avant de découvrir les thé Oolongs en m'installant à Taiwan (il y a 13 ans). La dégustation de leur terroir me donnait des sensations similaires à celle du vin et me motiva pour en savoir plus.

Ce voyage dans le Berry fut autant un retour aux sources de la France la plus profonde que le départ gustatif de mon voyage au pays des thés.

Et je ne suis apparamment pas le seul qui fait ce lien entre thé et vin. Un de mes lecteurs, maitre de chai à Sancerre, m'a fait visiter la cave de son employeur. Les vins qu'il y fait sont superbes, fins et équilibrés. Chacun a son caractère, du à son sol et son cépage, mais ils sont tous harmonieux, sans caricature. Mes préférés sont le Domaine de la Moussière (Sauvignon blanc) et La Demoiselle (Pinot noir). (Encore un échange comme je les aime en perspective!)

Tout comme le thé puise ses racines dans sa riche histoire passée, les barriques semblent s'épanouir dans les caves plusieurs fois centenaires de ce domaine. Maintenant, j'aurai en plus cette émotion d'avoir rencontré les gens qui font ces vins et d'avoir vu sous quelles voûtes ils arrivent à maturation! Merci.


Friday, September 04, 2009

Lumière et portes : ou comment partager la passion du thé autour de soi

Combien de promeneurs ont-ils remarqué cette étrange éclat de lumière dans cette rivière au milieu de la forêt? Dans notre groupe de 4, je fus le seul à la voir. Est-ce du à la chance, à mon état d'esprit...? Toujours est-il que j'ai eu l'envie de prendre ce cliché pour le partager avec vous, comme j'ai envie de partager mes bonheurs liés au thé.

Une infusion parfaitement réussie est un moment magique. (J'en ai eu un, hier soir, avec mon Hung Shui Oolong d'hiver de 2008. Malgré le peu de feuilles utilisées, il était si intense, si charnel, sucré et vivace à la fois.) Tout devient clair et harmonieux: lumière!

Comment ne pas vouloir partager ce bonheur avec son entourage? N'est pas un impératif moral? Mais comment réussir à le partager? Tout le monde n'est pas autant réceptif aux plaisirs subtils du thé. Ils ne sont pas aussi intenses que ceux d'un chocolat ou d'un alcool. La préparation correcte semblera lente et étrange aux novices...

Il n'y a pas de méthode standard pour réussir. Quelque soit la méthode (graduelle ou intensive), il est important de mettre le thé en avant, pas soi-même. Bien sûr, on parlera de son ressenti, mais, plus important, est d'arriver à faire parler le novice de son ressenti à lui (ou elle). La coupe de thé qu'on lui donne est une porte qui s'ouvre. Va-t-il entrer ou rester au seuil? Cela dépendra de ce qu'il aura ressenti.

Une approche de type socratique, en posant des questions, aura plus de chances de susciter la curiosité. Et elle permettra aussi de mieux savoir quel type de thé et d'ambiance est plus suceptible de plaire. Comme dit Antoine dans mon article précédent, "il y a au moins un thé pour chacun."

Mes nombreuses dégustations réussies en France m'ont donné envie de continuer de faire découvrir le thé par la dégustation. Mais, êtant de retour à Taiwan, je fais appel à vous ce mois-ci. Je vous propose donc un petit exercice/concours: Partageons nos expériences de transmission de la passion du thé. Ecrivez, par exemple, un commentaires sur vos initiatives et réussites. Cela en motivera peut-être d'autres! (Des petits cadeaux attendent les meilleures témoignages.)

PS: Je rappelle qu'un Jérôme de Paris aimerait rencontrer d'autres amateurs de gongfu cha pour partager une coupe de thé. Envoyez-moi un mail si vous voulez lui apporter vos lumières et l'aider à franchir une nouvelle porte! (Il peut aussi arriver qu'on franchisse les portes ensemble!)

Tuesday, September 01, 2009

Tea conversions and lights on the road

The churches in France (and most of Europe) are old and beautiful. And yet, they remain empty most of the time.

My first random thought was such a place would allow for a very inspirational tea experience!... It would be a celebration of life and beauty.

Second, I thought the empty churches would benefit from the strategy of many sports coaches: the best defense is offense. New members are like fresh blood for an organism. They bring their enthousiasm, curiosity and a necessary renewal of old practices.

During my European trip, I made tea for friends and family, for tea fans and complete novices. The Cha Xi with my readers in Paris was great. Our common tea passion let us quickly connect. (That was easy, since I was 'preaching to the choir').

The bigger challenge was brewing for people with little or no real tea experience. Is it possible to 'convert' them to tea?

I still remember being laughed at, some years ago, as I was showing a gongfu cha preparation. Several readers and tea bloggers have reported similar experiences. But fear of ridicule shouldn't stop us to spread tea happiness. (Also, more fans of quality teas mean more incentives for farmers to produce better teas).

It's a special satisfaction when my tea helps a complete beginner catch interest. Here is some advice that worked well:

- Timing and mood are essential. Make the demonstration when everybody has time and wants tea (or a warm beverage at least). If your friends have only 10 minutes to spare or have just finished drinking a (large) cup of latte, don't even try!

- The gradual approach: use your tea skills to improve the current tea your friend is brewing. The older we get the more difficult it's to change our habits. So, instead of teaching a whole new way of brewing, try to change the one thing that will produce the most dramatic improvement. For my parents, I switched from tap to mineral water. For my grand father, I upgrade his scented red leaves to high quality (unscented) red tea. This is also why I like high quality OB and red teas in such occasions, because people are already somewhat familiar with their fragrances.

- The 'miracles': try to leave an impression and generate curiosity by performing some tricks. For instance, show how a layer of dry high mountain Oolong will end up filling the whole space of your vessel. Show how big and whole the Oolong leaves become. Or use many leaves and keep on brewing them quickly many times ; it will seem as if they could go on forever. Or choose one of your best teas so that it will taste so much better than regular tea...
The coolest 'miracle' for me -the one that got me interested- is to have 2 people brew the same tea with the same water and feel that it tastes (and smells) different. If your tea tastes much better than the novice's, he may want to learn where your 'powers' come from!

Converting friends to tea isn't easy, but the joy of sharing is worth the try. I hope nobody minds the religious vocabulary I used in this article. Tea isn't a religion. It doesn't tell us The Meaning of Life. It's simply about turning a basic need, thirst, into a pleasure for all our senses. Tea is happiness:
Cha Dao, the way of tea, can be dark and difficult to find when we're alone. It's much easier to find your way when the light is shining. Teaparker has guided my way for the last 6 years. My blog may have helped some of you. And, maybe, it's now time for you to shine some light around you...
Sharing experience: This September, I propose that you share your 'conversion' attempts with us. What worked? What didn't? How did you feel as a teacher?... As usual, I will find ways to 'reward' the best accounts (and the most 'conversions'!). (Either send me an e-mail or post a comment).

Note: all these pictures were taken on the same day! Coincidence (or fate?) made them connect so neatly for this article. Maybe He's a tea drinker too!???

PS: Un lecteur parisien me dit ne pas trouver de passionnés dans son entourage. Il aimerait faire du thé avec des amateurs expérimentés afin de progresser. S'il y a des intéressés, faites-le moi savoir par e-mail.