Monday, June 29, 2009

Professor Chen Chuan, a Chinese tea master

I'm in my seventh year of tea study now (*). I try my best to attend the weekly tea class with Teaparker, even if I seldom write down what I learn in the blog anymore. But I still find these classes and the teas we taste fascinating. However,some of the material is confidential or proprietary. Some ancient Yixing teapots we study are loans from Teaparker's friends, some teas we drink are like R&D samples...

So, what is learning? When does information start to belong to me and not to the teacher? For me, it's when I use what I learn and apply it my tea brewing, when I create my own Cha Xi and then share this experience. Or, it's searching and selecting teas that display similar good qualities to those I enjoy most during class (purity, energy, lingering aftertaste...). It's finding my own words, pass my own judgement. Then it's something that's mine and that I can share around.

Teaparker is also expecting us to make more research before class, so that we can focus on the essentials and have more a Q&A type of exchange. Last week, for instance, he asked us to research Professor Chen Chuan (陳椽). Who was he and why is important in the world of tea?

Born in 1908 in Fujian, China and died in 1999. Professor Chen Chuan introduced scientific methods to research the field of tea. We are all familiar with his classification of tea in 6 families according to the oxidation of the leaves and summarized by its color (green, white, yellow, Qing/Oolong, red and black teas). We just didn't know he invented it!

Concerning the origins of tea, his research concluded that tea first appeared in Yunnan. A scientific tea scholar, he published many books about most aspects of tea. He is regarded as the 20th century Lu Yu in China.
Thank you, Professor!


* Note: If I named the blog 'Tea Masters' (notice the plural), it's because I have the chance to meet several during my studies, not because I think I'm one. Even if I'm pretty happy about my brews lately, the more I learn, the more I see how much there is to learn.

Friday, June 26, 2009

Oolong Beauté Orientale de 2009

J'ai commencé la journée avec la version de San Hsia. Mais cette fois-ci, dans mon zhong fin, couleur ivoire, bien rempli de feuilles, j'ai fait des infusions rapides et nombreuses. Je n'en ai pas fait un Cha Xi ni de photos, mais le résultat fut vivace, complexe et concentré en saveurs chaleureuses.

Cet après-midi, je passe à celui de Hsin Chu et lui consacre une session plus raffinée. Mon thème est le nuage d'été, le cumulus blanc qui raffraichit l'atmosphère sans apporter de pluie. C'est d'ailleurs aussi le motif de mon tissu: des nuages sur fond rouge (c'est un Oolong presque 'rouge', oxydé et c'est aussi la couleur de l'embrasement, des températures estivales).

Je choisis ma théière en argent, car c'est un thé de grande qualité que l'on peut pousser sans qu'il devienne amer ou astringent. Je le mets sur l'oreiller à thé blanc (gros nuage). Coupes couleur ivoire afin de bien accentuer les couleurs oranges. (Effectivement, il a l'air plus foncé que hier, dans la coupe de compétition.)
Je mets moitié moins de feuilles que du San Hsia dans le zhong et pousse les infusions bien plus longtemps. C'est un peu comme des notes semblables que celui de San Hsia, mais cela fait penser à un solo de violon comparé à un concert rock. Pureté, douceur et calme. A moins que ce ne soit un poème de Baudelaire...

"...Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté."

Thursday, June 25, 2009

2009 Summer Oriental Beauty Oolong from Taiwan

Yesterday, in Hsin Chu county, a small harvest in an organic tea plantation.
Notice the many flowers and high grass between the bushes. It's not as high as in the abandoned plantation that I've seen lately, but still quite high. The farmer slowly cuts these plants with a light grass trimmer. This is a good sign of organic farming.

There is one Oolong in particular that demands this kind of attention: Oriental Beauty. Why? Because it needs the bite of small green jassids for its special taste. (See also this article for more details). And, very quickly, I was able to find one on this big leaf below:
I've selected 3(*) Oriental Beauty Oolongs of different grades this year.

On the left, this high quality grade comes from Hsin Chu county. Its cultivar is Qingxin Dapa. Harvested by hand on June 19, 2009. Single batch of 12 kg.

Competition style testing:

The brew has a light orange/gold color. Very clear and shiny.

The fragrance displays the characteristics of the jassid bite. Very pure smells, feminine and light.

The taste is sweet, calm and honey like. Almost flawless.

Brewing tip: longer infusion times instead of more leaves. Porcelain vessel.

The second Oriental Beauty comes from San Hsia. Its cultivar is Qingxin Ganzhong. Hand harvested early June from the same field as my Bi Luo Chun. It's a single batch as well.

The brew has a darker red color. Still clear, but a little less.

Fragrances are stronger, more exuberant and complex, but less refined also.

The taste is sweet and also slightly astringent. Its character is more masculine.

Brewing tip: more leaves and shorter infusions. You may also consider using an Yixing teapot to mellow its edges.

This San Hsia Oriental Beauty is cheaper than the one from Hsin Chu and good value if brewed with care.
Left: Hsin Chun, Right: San Hsia.

The close up on the open leaves shows that both have been bitten by the tea jassids:
This is one probably the only summer insect bite that makes so happy!

Picture of the second brew.

* I will introduce the top OB from Hsin Chu in another article.

Note: this was post number 1000! And I'm glad it was dedicated to this very special Oolong.

Monday, June 22, 2009

Vieux théiers, révolution culturelle et photocopie !

J'ai le plaisir de publier ci-dessous le reportage du voyage de notre ami Philippe Coste au Yunnan ce printemps:

"Les théiers sauvages sont originaires d’une vaste zone géographique couvrant l’extrême nord-est de l’Inde, le centre nord de la Birmanie, le nord du Laos et le sud du Yunnan.

En Chine, cela correspond à la région de production du thé Pu-erh qui s’étend du Xishuangbanna à l’extrême sud du Yunnan (frontière avec la Birmanie et le Laos) à Simao, Lincang, Dehong et Baoshan en remontant vers le nord.

De toutes les ethnies vivant dans cette région, ce sont les Bulang 布朗 qui revendiquent la plus vieille histoire commune avec le thé. Ils auraient commencé à cultiver le thé il y a plus de 1300 ans.
De nos jours, les Bulang, toujours très impliqué dans la production de thé, continuent à honorer celui-ci par une cérémonie annuelle d’offrande à l’esprit du thé. Légendes :
- Image de gauche, des anciens du village font des offrandes (riz et feuilles de thé) au pied d’un très vieux et très grand théier.
- Image de droite, les femmes du village dance en ronde autour du même théier.


C’est par pur hasard qu’en avril dernier, nous sommes arrivés dans un village Bulang de la région de Simao au moment même ou tout les villageois étaient réunis pour célébrer cette cérémonie sous la caméra d’une équipe de télévision d’Arte qui était venu filmer l’événement.

Une fois la cérémonie terminée nous avons cherché un endroit où passer la nuit. Monsieur Su Guowen, qui était le maitre de cérémonie lors des offrandes à l’esprit du thé, nous a emmenés dans le temple bouddhiste de Mangjing 芒景, un village voisin. C’est là qu’il habite depuis qu’il a pris sa retraite d’instituteur il y a quelques années. Il s’occupe de l’entretien du temple et des hôtes de passages car les bâtiments annexes du temple servent d’auberge. De retour de notre voyage en Chine, c’est toujours par hasard qu’en surfant sur internet, nous avons trouvé de nouvelles information sur les Bulang de cette région, et sur monsieur Su Guowen.

L’article expliquait comment les Bulang de Simao avaient été dépossédés d’une partie de leur histoire, lorsque deux très vieux livres conservés dans le temple bouddhiste du village de Mangjing et racontant l’histoire des Bulang et du thé, ont été brulés pendant la révolution culturelle.

Mais il y a quelques années au cours de travaux de réfection du temple, les villageois ont trouvé une stèle qui indiquait que des livres semblables devaient se trouver dans un autre village Bulang, non pas en Chine, mais dans les états Shan de Birmanie (on trouve aussi des Bulang dans ce pays où ils sont plus communément appelés Palaung).

En 2005 trois vieux du village de Mangjing (dont monsieur Su Guowen) décidèrent d’entreprendre un voyage à la recherche de ce livre. Le voyage en bus dura plusieurs jours, puis, arrivés en Birmanie, il leur fallu encore marcher plus de quinze heures durant pour atteindre le village Bulang de Mugeng 木埂.

Ils furent très bien reçus par leurs cousins birmans. Après quelques discussions dans la langue commune et de longues cérémonies, les anciens du village acceptèrent de leur montrer le fameux livre. Au cours des deux semaines passées à Mugeng, ils purent même l’emprunter pour le photocopier et le rapporter chez eux!

Que peut bien contenir ce livre! Quelles histoires relate-t-il ?
Lors de notre séjour dans le temple, ignorant tout de cette histoire, nous n’avons pas eu l’occasion de demander de plus amples explications à monsieur Su Guowen. Mais nous pensons qu’un texte écrit sur un des murs du temple (à l’extrême gauche sur la photo) en est un court résumé.

Voici ce qu’il nous apprend :

Pendant la période des dynasties des Qin et des Han (de 220 avant JC jusqu'à 220 après JC), les ancêtres de Bulang vivaient sur les bords du lac Dian 滇池 (plus ou moins où se trouve aujourd’hui la ville de Kunming). Ils vivaient de chasse, de pêche et de cueillette. Ils parlaient la langue Pu濮, aussi leur voisins les avaient-ils surnommé le peuple Pu.

Pendant la période des trois royaumes (de 220 à 280 de notre ère), Kongming孔明, le grand stratège du royaume Shu蜀 (situé dans l’actuel Sichuan) élargit les frontières du royaume vers le sud en conquérant de nouveaux territoires et en soumettant les populations locales. Sous la pression des armées de Kongming, les Pu fuirent progressivement vers l’Ouest. Ils traversèrent le Mékong au port de Lanjin 兰津 à l’ouest de Dali (aujourd’hui Yongping永平) et s’avancèrent jusque dans un territoire qui se trouve aujourd’hui en Birmanie. Les Pu continuèrent leur chemin vers le sud, lorsque des épidémies se mirent à ravager leur groupe.

Leur chef, Aileng 哎冷 leur procura une nouvelle plante médicinale qui permit de lutter contre l’épidémie et de sauver le peuple Pu. Cette plante s’appelait « La », le thé.

Plus tard, Aileng décida d’installer son peuple dans les forêts profondes des bords du Mékong. Mais ce territoire était déjà peuplé par d’autres populations et l’arrivée des nouveaux venus entraina de fréquents conflits de voisinage.

Afin que son peuple vive en paix avec ses voisins Aileng épousa une princesse du peuple Dai, (l’ethnie dominante de la région). Cette union apporta la paix aux Pu. La princesse leur enseigna l’agriculture, le tissage, l’écriture et la religion (bouddhisme theravada).

Les Pu firent connaitre le thé à leurs voisins. Lorsque le thé arriva jusqu’au Han, ceux-ci l’apprécièrent beaucoup.

Quelques centaines d’années plus tard, les Han mettent en place des structures administratives pour gouverner le sud du Yunnan, ce qui fit prospérer le commerce du thé vers le reste de la Chine."

Merci de nous faire partager tes découvertes fascinantes, Philippe! J'en profite pour rappeler à mes nouveaux lecteurs d'aller absolument voir sa galerie de photos de thé au Xishuangbanna. Elles sont fantastiques. Et si vous en voulez un poster pour votre coin à thé, n'hésitez pas à lui écrire afin de lui en commander.

Sunday, June 21, 2009

When it all clicks

I got this today!

A perfect little moment of tea.

Exotic purple flowers on my Cha Xi.

Fresh mountain water from Shan Lin Shi.

Slow heat.

Exquisite teaware from China, Japan, Taiwan and England.

A wild puerh so sweet and pure, so floral and everlasting.

Happiness is easy.

Keep on learning!

Friday, June 19, 2009

Comparaison d'Oolongs torréfiés

Ci-dessous, je compare 3 Oolongs torréfiés de Taiwan. Tous les 3 sont des luanze (qingxin) Oolongs. Eau bouillante, 3 gr et 6 minutes.

De gauche à droite, on a:
- mon Hung Shui Oolong d'Ali Shan du printemps 2009,

- un 'Dong Ding' Oolong primé (7ème sur 5000 de la compétition du printemps 2007) et originaire de Lishan à plus de 2000 m,

- un 'Dong Ding' Oolong primé de catégorie 3 (= dans les 7 à 15% meilleurs) de la compétition de ce printemps, et originaire de Zhu Shan à moins de 1000 m.

La couleur des feuilles sèches (ci-dessus) semble indiquer que le hung shui est un peu plus brun (oxydation plus forte), et que celui de Zhu Shan est plus foncé (torréfaction).

La couleur du Zhu Shan est la plus intense. C'est aussi celle qui dénote la plus forte torréfaction lors de la dégustation. Il y a du mordant et du moelleux, mais le tout est aussi un peu pâteux sur la langue. C'est pas mal, mais les 2 autres sont meilleurs.
Le Lishan de 2007 se distingue par sa torréfaction plus légère qui prend bien en compte son origine de très haute montagne et sa faible oxydation. Sa plus grande qualité est son énergie qui fait bien saliver dans la bouche. C'est un thé qui vit et s'exprime longtemps en bouche. Petit bémol: il y a déjà un petit peu d'astringence. Il y a un risque d'oxydation pour une longue maturation.

Le Hung Shui Oolong d'Ali Shan se distingue effectivement par une oxydation des feuilles un peu plus forte. Cela se voit assez bien ci-dessous:
C'est la façon la plus traditionnelle de faire du Oolong façon Dong Ding. Ses fragrances sont celles du malt. Il y a comme un air de whiskey. C'est le plus sucré des trois. Il a un goût profond, bien charpenté. Puis vient aussi sa force et sa jeunesse, en un peu moins fort que le Lishan, cependant. Il fait le plus penser à un vin jeune, concentré et bien fait, candidat idéal pour une longue conservation. (Hier soir, j'ai rebu du Hung Shui Oolong de San Hsia de 1990: j'adore le parfum de framboise qu'il a développé avec l'âge).

Il est probable que les juges de la compétition de l'Association des fermiers de Lugu le classerait derrière le Lishan, car, actuellement, il y a une préférence pour les Oolongs plus légers de très haute montagne. Cependant, d'un point de vue de la tradition et du potentiel de maturation, ce Hung Shui Oolong est, d'après moi, le meilleur choix (et je suis bien content de l'avoir sélectionné!)




Les dinosaures de mon fils en raffolent, eux aussi!

Thursday, June 18, 2009

Jumping Fish & Beige Bei Dian

What's under these qingbai singing cups? These are Bei Dian (杯墊) or cup mat/saucer. They are made of 2 quilting fabrics sewn together so that they have 2 different sides.
(Size : 11.5 x 11.5 cm = 4.5 inches approximately)

I've made these with the same 2 fabrics as the Jumping Fish Cha Bu: a light earth color beige on one side and the jumping fish on the other side.

This drawing tells the legend of the carp that really wanted to transform into a dragon. And as it swims against the current, it jumps over a waterfall. The picture seizes this moment when the carp is in the air and about to become a dragon. (Hat tip to Kim, a reader, who told me that this story from his study of the Japanese tea ceremony). It's a nice symbol to reflect upon over a cup of tea: the pursuit of our dreams and personal transformation.
(Also, fish is a symbol of abundance and prosperity for the Chinese).

Above, I've used these Bei Dian on the black side of another Cha Bu. It's also possible to use it with its matching Cha Bu. This allows many combinations, each with its own mood. The black background is more stylish, while a beige background (see below) would be nice for a Ming style Cha Xi.

(2009 Spring 'Lily flower' Baozhong in the cup)

Tuesday, June 16, 2009

Premier Quinquennat du blog

Aujourd'hui, le blog fête ses 5 ans!

Mon second thé commémore également les débuts de mon blog. Il s'agit du puerh cru et sauvage de la région d'Yiwu de 2003, présenté le 3 septembre 2004 pour la première fois. C'est par lui que j'ai commencé à aimer le puerh. A tel point que je commandais 1 tong de 7 galettes pour mon fils, né en 2003. Les galettes sont des cadeaux traditionnels chinois pour le mariage. (A Taiwan, on fait des galettes à manger contenant de la viande dans une pâte feuilletée et marquées d'un sceau rouge). Au Yunnan, on offre 7 galettes (qizi bing) de puerh aux mariés. Le 7 (qi) est un chiffre symbole d'abondance et (zi) veut dire garçons: c'est donc une façon de souhaiter une descendance nombreuse. (D'ailleurs, je compte aussi donner ce tong à mon fils pour son mariage.)

Le Cha Xi s'inspire aussi des débuts du blog:
- mon premier accessoire fait moi-même, un bol fait avec l'argile de maire Gu Chuan Zi.
- le premier Cha Bu de ma mère et le même Cha Hai.
- une coupe en céladon.

Ce thé me ramène en 2003, à mes premiers cours avec Teaparker. Que de chemin parcouru depuis! Il y a de quoi devenir sentimental. Boire un thé que l'on connait, qui mature avec l'âge et reste plein d'énergie donne une dimension presque métaphysique à cette expérience. Saura-t-on continuer à s'améliorer, rester fidèle à soi-même dans le changement? Le thé (et les enfants) m'ont enseigné de ne pas hâter les choses, de les laisser 'grandir' lentement.

Pour vous remercier de ces 5 ans passés et des 5 années à venir, exceptionnellement, j'ai le plaisir d'accorder une réduction de 10% sur tous les thés et accessoires de ma sélection (sauf ceux de Terre et Feu) pour les commandes passées avant le 15 juillet.

Ensuite, je serai en France (en Alsace) jusqu'au 20 août. J'espère avoir l'occasion d'organiser quelques Cha Xi avec certains d'entre vous durant mon séjour dans l'Hexagone. (Cela fait près de 4 ans que je n'étais pas rentré!) J'en ferai l'annonce sur le blog.

5 years tea blogging

years is little victory. Who would have thought that my blog would still be around 5 years after its modest beginnings! To celebrate, I brewed my spring 2004 roasted Shan Lin Shi Oolong. It's 5 years old too! I used my 'TeaMaster' teapot, the first teapot I made myself, 1 month after starting this blog. Even the small bamboo tray is the same. These brews of aged teas make me sentimental. My taste buds measure the passing of time. Even with the same accessories, the tea is evolving and never exactly the same. The leaves are maturing and my technique improved since then.

This makes tasting a tea with aging potential so interesting and intimate. It matures with us and has the power to bring us back in time. What this tea told me was: I'm still going strong and I have energy to continue for at least another 5 years! And so does the blog!

I am thanking tea for the inspiration it gives me. And I would also like to thank all of my readers for your support in sharing my tea experiences. Thank you for your comments, orders and many friendly mails that have brought joy to my life.

To celebrate the last 5 years and the next 5, I would like to give you an exceptional 10% discount on all teas and accessories in my selection (except Earth and Fire wares) until July 15.
(Then I will be off to France for a month).

Monday, June 15, 2009

Photo de thé

Pour faire du thé encore meilleur, on peut sélectionner des bonnes feuilles, de bons accessoires, une bonne eau et travailler sa technique, sa compréhension du thé.

Demain, cela fera 5 ans que je partage mes bonheurs de thé. C'est un cercle vertueux: plus j'apprends, meilleur est mon thé et plus j'ai envie d'apprendre... Cela donne aussi envie de trouver des thés toujours meilleurs et des accessoires pour les préparer parfaitement.

Et quand de nouvelles limites de perfection sont pulvérisées, la joie est si grande qu'elle demande à être partagée. Alors, pour mieux vous transmettre la beauté et le plaisir du thé, j'ai décidé d'améliorer mes photos en remplaçant mon compact Panasonic FX7 par un reflex Nikon D5000. La photographie, c'est comme le thé: un appareil aidera à faire de meilleures photos, mais nécessitera aussi un peu de temps pour apprendre comment bien s'en servir!

(Photo: Ali Shan Hung Shui Oolong de 2009, bu samedi soir à 23h, un thé en or!)

Friday, June 12, 2009

High Mountain Jinxuan Oolong from Lu Shan

Hand harvested at the end of March 2009 on Lu Shan (over 1000 meters high), in Nantou county. (My article in French).

It's not easy to get me excited with Jinxuan Oolong. That's why I don't select it very often. The vast majority are high yield, low elevation productions aimed at beginners (= cheap and fragrant). They are to tea what rosé is to wine drinkers.

And yet, there are some specialized wineries that make very good rosé. Likewise, there are also some excellent Jinxuan Oolongs to be found. What you need are good ingredients: a high mountain plantation, good spring weather and a farmer dedicated to quality.

The brew is very clear and has a light, shining, green/yellow color typical of low oxidized high mountain Oolong.

The fragrances are also light and manifold: flowers, spring vegetation and a light buttery note. Each session and each brew seems different. Two days ago, while taking these pictures, I even got an intense perfume scent that was just amazing. It's one of those that makes you drink from your cup again and again and again to experience it for a few seconds each time.

This Oolong tastes as pure and smooth as fresh water at first. It goes down the throat unhinged and leaving a fresh sweetness in the mouth.

The aftertaste is rich, energetic and surprisingly long for a Jinxuan. I can feel the mellow dryness of the rocky soil in my mouth. It is packed with youthful energy tickling my taste buds for several minutes. I also notice how well my stomach reacts to this light oxidized Oolong
A sunny afternoon is a perfect time to enjoy this Oolong. I even suggest to turn off the A/C and open the windows. When I have my A/C on, the accessories cool down faster and I don't get the same results.

I didn't feel too hot, despite the warm tea. But, just in case, for this summer Cha Xi, I added a Chinese fan to my setup.

Recommendations: This tea is very sensitive to how it is brewed. I recommend full attention!
This Oolong unfolds and brews best with very hot water, close to the brewing point. Still, be careful not to overcook your water, as it would impact the freshness and energy of the brew. High mountain Oolongs leaves unfold a lot, so don't use too many (but not too few either): the (preferably round shaped, zhuni) teapot should be around 90% full at the end. The way you pour the hot water in the teapot will also impact the flavors. For the first pour, be quick and steady. Later, pour slowly.

The open leaves are thick, healthy and strong. They are typical of young trees. It's also a pleasure to feel them with your fingers!

I'm also very happy with this Cha Xi. It made this experience even more beautiful and unforgettable. Cheers!

Wednesday, June 10, 2009

Compétition d'Oolong du printemps 2009


L'association des fermiers de Lugu organise la plus grande compétition de thé au monde, avec plus de 5170 Oolongs de tout Taiwan goûtés ce printemps. D'autres compétitions locales ne réunissent 'que' quelques centaines de thés à la fois. Et pourtant, la règle de ce concours est d'un seul thé par fermier. Mais comme les exploitations sont familiales, c'est chaque membre de la famille qui participe avec son thé (le conjoint du fermier, ses parents...).

Samedi 30 mai eut lieu l'annonce des vainqueurs, et chaque fermier reçut son lot emballé par l'association, afin qu'il puisse le vendre sous ce chapiteau. Cette kermesse est aussi l'occasion de discuter avec les producteurs en goûtant leur thé.

La particularité de ces thés est leur torréfaction traditionnelle, dite aussi de Dong Ding, village qui se trouve a juste 2 km de Lugu. J'y suis allé pour nouer de nouveaux contacts et pour pouvoir comparer mes Hung Shui Oolongs à ces thés primés.

Cette année, l'association a eu une bonne idée: pour tout achat de 3 kg d'Oolong de cette compétition, l'acheteur a le droit d'aller dans une salle de dégustation et d'y goûter les 10 meilleurs du classement. Cette innovation est le bienvenu, car les premières places sont souvent pré-vendues à des millionnaires (milliardaires) Taiwanais avant même l'annonce du résultat. Je manquai malheureusement de temps ce jour-là... je n'ai acheté que 2 boites (1.2 kg) d'Oolongs primés qui m'avaient l'air intéressants.