Monday, April 30, 2007

Mais que fait le CSA?

Cette vidéo au JT de France 2 montre l'engouement et la curiosité mondiale pour le puerh.
Le côté sympa de cette puerhmania des médias, c'est qu'on nous permet de voir ces plantations de jeune puerh. Mais je vous conseille de ne pas trop prêter attention au commentaire, car il est bourré d'erreurs. Trop pour les relever toutes. Ou bien quelqu'un veut s'y coller?

En plus, qu'en est-il de l'égalité de traitement pour les autres thés? Le Oolong (bleu/vert), les thés verts, blancs, jaunes et les rouges demandent qu'on parle aussi d'eux! Cela a créé un petit scandale en Chine. Pour mieux comprendre, j'ai demandé au traducteur de France 2 de nous éclairer. Selon sa lecture des journaux chinois locaux, une compétiton entre un thé bleu et un thé rose (un thé rouge habillé en blanc et parfumé à la rose) va se tenir ces prochains jours... en vu d'une récolte quinquénale de millions de feuilles dimanche prochain. Mais je crois que sur ce sujet-ci France 2 a des informations un peu plus précises...

Friday, April 27, 2007

Baozhong Si Ji Chun de fin mars 2007

Ce Wenshan Baozhong est composé exclusivement de feuilles de Si Ji Chun d'une récolte faite fin mars 2007, un peu avant le début officiel de la saison printanière. Son côté primeur explique ses feuilles relativement petites, et l'intensité de ses fragrances légères et fleuries.

Ses autres particularités sont une oxidation relativement poussée qui lui donne une infusion couleur or d'une clarté et transparence particlièrement élevée (voir les bords rouges des feuilles ouvertes). D'habitude, chez les baozhongs, je réserve le descriptif 'fleur de lys' de qualité supérieure aux Baozhongs peu oxidés, mais celui-ci réussit à rester fondamentalement fleuri malgré une oxidation plus forte (qui le rend aussi plus digeste pour l'estomac).

Comme je l'avais écrit il y a quelques jours, il a également un peu d'amertume sur la fin. Mais, après l'avoir goûté plusieurs fois, je remarque aussi que sa longueur en bouche est inhabituellement longue pour un Si Ji Chun. J'ai l'impression que c'est justement cette petite amertume tannique et asséchante qui fixe dans la bouche les parfums très fleuris de ce thé. Pour bien le réussir, je recommande alors des infusions répétées de courte à moyenne durée.

Ce thé au bon rapport qualité/prix est, d'après moi, une bonne alternative de tous les jours aux oolongs de haute montagne les plus légers.

Wednesday, April 25, 2007

Wenshan Baozhong Spring 2007 Harvest

Taiwan is a small island busy with industry and high tech. The heaviest industry is located in the south of the island, while most high tech computer chips are made in the north west, from Hsin Chu to Taoyuan. Luckily for us, tea drinkers, the Wenshan area, in the north east, has been excluded from this develpment. A new highway connects Pinglin to Taipei since last year. But this highway actually reduced the number of visitors to Pinglin, because most Taipei citizens use it to go to Ilan on the East coast. So, the Wenshan area continues to be spared heavy human development.
This mountainous area continues to look so green, wild and beautiful. Wenshan Baozhong looks healthy because it grows in such an environment. The buds pointing to the sky are a sign the tea leaf is very healthy (picture above). We even have proof that the soil is not polluted with heavy metals: lichens are gowing at the feet of tea trees on this plantation on the picture below. If there were any heavy metals, this fungus would die, because it has no way to release the metals.

In my previous post, you can see how the leaves were picked last Sunday. I'm happy to have been able to convey the sense of joy and beauty that was in the air on such an important occasion. Thanks for your comments.
I also used the opportunity also to select 3 new baozhongs formy selection. You can check this page to see what I have available. Prices for Baozhongs from the same quality level stay are unchanged compared to last year. And all other prices are (still) the same. (I will post a complete review of these teas some other day.)

Monday, April 23, 2007

Récoltes de Wenshan Baozhong


Dimache 22 avril, dans le Wenshan, les feuilles de luanze/qingxin Oolong sont prêtes à être récoltées. Aux alentours de midi est le moment le plus propice, quand les feuilles sont le plus sèches. Nous sommes un peu après 11 heures du matin quand j'ai pris ces photos de ces femmes courageuses et en pleine santé. Elles cueillent ces feuilles de luanze/qingxin Oolong sous un soleil ardu. Sans leur précision et leur attention à vraiment chaque feuille, notre thé ne serait pas aussi bon. Il est aussi important de leur rendre hommage.

Elles m'accueillent sympatiquement sur leur petite montagne. Il faut dire que je les avais appelé 'dames de grande beauté' et cela les avait fait rire. La moyenne d'âge est la bonne cinquantaine, avec cette cueilleuse âgée de 80 ans sur cette photo à gauche! (La plus vieille de la région a 94 ans!) Mais ne croyez pas qu'on exploite 'les anciens' à Taiwan. Elles font cela depuis toutes jeunes, depuis des générations. On aurait plutôt du mal de les empêcher de contribuer leur part d'effort dans la famille. Ainsi, une des cueilleuses me dit que ce champ appartient à son grand frère et qu'elle est venue de Hsintien pour donner un coup de main saisonnier dans la plantation familiale. Elles font ces gestes avec beaucoup de dextérité. Mais ce que peu d'entre nous savent, c'est qu'elles sont nombreuses à porter des gants sur lesquels elles ont scotché des lames de rasoir afin de couper la feuille sans s'abimer les mains. Cela explique que le ramassage à la main puisse également présenter des signes d'oxidation au niveau de la feuille coupée.


L'important est de bien se protéger contre le soleil de montagne, de boire beaucoup et de respirer l'air délicieux de cette plantation de thé. Je fus d'ailleurs frappé par cette odeur d'oolong frais. D'habitude, les plantations ne sentent pas grand chose, mais aujourd'hui, il nous donne déjà l'odeur qu'il prendra après quelques étapes de fabrication. A moins que ce ne fut l'odeur qui sortait des paniers en osier... Leur design et leur matériau est spécialement conçu pour préserver la fraicheur des feuilles:


Vous imaginez aussi que je n'ai pas pu m'empêcher d'aller voir mon fermier pour voir ce qu'il pouvait déjà me proposer de bon! Mes favoris ne sont pas encore prêts. Comme je l'ai expliqué, les meilleurs seront faits ce samedi/dimanche avec les dernières récoltes de Qingxin Oolong juste avant le début de la nouvelle période de pluie (qui commence ce lundi 23 avril). Néanmoins, j'ai pu sélectionné 3 Baozhongs frais pas mal du tout:

1. Un Baozhong 'fleur de lys' de qualité supérieure fait exclusivement avec des feuilles de Si Ji Chun. Il fut cueilli juste avant Qing Min Jie, c'est à dire avant la première période de pluie. Les feuilles de début de saison sont plus petites, et surtout particulièrement fortes en odeurs fleuries. C'est très net pour ce Baozhong. Une explosion de senteurs dans la tasse!
Son infusion est de couleur or clair et particulièrement transparente. Comme c'est un Si Ji chun, il n'a pratiquement pas de longueur en bouche. Celui-ci a juste une petite pointe d'amertume sur la fin. (A gauche sur la photo en bas). Disponible par paquet de 150 gr, son prix n'a pas changé.

2. Un Baozhong 'forêt subtropical' de qualité supérieure 'bio'. La mention 'bio' est suggérée par le fermier, mais je ne peux la garantir. Ce qui est certain, c'est que ces feuilles sont particulièrement grandes (un signe de croissance lente qui rime souvent avec produit organique), et un mélange des principales variétés d'Oolong. Il fut récolté il y a une semaine environ. La couleur de l'infusion est plus verte et plus claire. Il glisse bien dans la bouche et donne un résultat assez équilibré. Il est moins fragrant que le fleur de lys. On y sent plus la forêt et le marshmallow(!) Et il reste un peu en bouche sans mauvais arrière-goût. Disponible par paquet de 150 gr, son prix est le même que celui du fleur de lys de qualité supérieure.

3. Un Baozhong 'fleur de lys' de première qualité. Celui-ci est composé exclusivement des meilleurs feuilles de luanze/qingxon Oolong. Récolté il y a un peu moins d'une semaine, ses feuilles sont peu oxidés. C'est typiquement le genre de Baozhong qui participe aux concours de Pinglin. Il est à la fois très fleuri, rond en bouche et avec une bonne longueur dans le finish. Disponible en paquet de 150 gr, son prix est le même que pour le Baozhong 'forêt subtropicale' de première qualité de l'an passé.
Nous avons passé un dimanche très agréable au milieu de tous ces thés. De voir ces plantations au moment des récoltes est bien plus intéressant. Cela m'oblige, certes, à y retourner, mais vous aurez remarqué que c'est le genre d'obligation pour lesquelles je suis toujours partant!

Je n'en pouvais plus d'attendre!

Je suis allé dans le Wenshan aujourd'hui!
Je vous mets juste cette petite photo de cueillette de Luanze/Qingxin Oolong pour vous le prouver! Plus de photos de plantations et de Baozhong nouveau suivront dès demain, je pense.

Friday, April 20, 2007

Sunny Spring weather in Taipei


This year, Taiwan didn't have a very cold winter. This early spring favored early harvests of the fastest growing tea species (Jinxuan, Tsui Yu, Si Ji Chun). The slower, more traditional luanze (qingxin) oolong kind comes last. A farmer I called in Pinglin told me this Wednesday that only 20% of the luanze oolong crop had been harvested so far in Wenshan. Most of the rest will be by the end of next week (the higher, the later). This is excellent news, because the current weather is just gorgeous and perfect for tea. We have cold nights and warm days, a climate similar to the high mountains and which helps give spring tea a crisp and fresh fragrance.

The weather had made a first change on the day of Qing Min Jie (April 5), the official start of the oolong spring season. It had started to rain almost without interruption for 10 days (here in northern Taiwan, which is always more rainy than Central Taiwan). Now, starting this week, it is dry and sunny again.

Therefore, I'm quite optimistic to find good high quality Wenshan Baozhong (luanze cultivar) this year. Of course, to make a good tea it is not enough to just rely on heaven (weather). You also need good soil and skilled people.
Ah, I almost can't wait!

Monday, April 16, 2007

Quelques reflexions sur le puerh

Un milliard de Chinois buveurs de thé sont progressivement en train de découvrir le puerh. Cela fait beaucoup de demande et l'impact sur le prix de ce thé commence à s'en faire ressentir, parfois avec des variations vraiment considérables. Il est certain que de nombreux professionels utilisent cet argument pour stimuler la demande encore davantage. La montée des prix génère de la curiosité et un petit vent de panique inflationiste d'acheter avant qu'il ne soit trop tard. En plus, comme soi-disant ce thé devient meilleur avec l'âge, alors il n'y a pas un moment un perdre. Et à voir certains stocks de puerh 'dévalisés' de certains revendeurs, le phénomène prend vraiment une grande ampleur.

Afin de mieux comprendre les fluctuations du marché du puerh, certains ont recours au prix du Mao Cha, c'est à dire le prix des feuilles de thé du Yunnan non compressées. Certains prix semblent circuler dans le domaine public, et c'est sûrement mieux de partir de là que de nul part. Cependant, le thé est un produit bien plus compliqué que le soja, le blé ou tout autre produit agricole. Il existe de très nombreux grades de puerh (10 + les bourgeons), des différences dans les crus (montagnes), dans le process, dans les saisons, l'âge des théiers... Comparer deux prix cités par des sources différentes, c'est comparer des oranges et des bananes.

Ce n'est que pour le puerh de plantation de plaine, c'est à dire 'de masse', qu'on peut vraiment comparer et analyser les prix de cette manière. Mais là aussi, il faut bien tenir compte des grades. En effet, les petits bourgeons de puerh de plaine sont aussi les feuilles les plus chères. Comme c'est inversement proportionnel au poids (les feuilles les plus petites sont les plus chères) on obtient rapidement de très grands écarts de prix au kg selon le grade des feuilles.

L'autre limitation de cette logique, c'est que l'on parle de prix de gros de produits de masse d'un côté et de prix de détail de galettes spécifiques. Pour prendre un exemple dans le vin, le fait de savoir que le prix garanti par Bruxelles d'un hectolitre de vin est de 3 euros par degré d'alcool pour 1 AOC (0.28 euros les 75 cl!) ne nous dit pas combien une bouteille de cru Chateau Chasse-Spleen devrait coûter. Et une baisse des prix planchers (en période de surproduction) ne signifie pas pour autant que les Moutons et autres Lafite et Latour vont baisser en prix. C'est d'ailleurs le contraire qui se produit d'habitude! Le vin bas de gamme baisse en prix et le haut de gamme augmente lorsque la qualité est au rendez-vous. Mais on peut aussi voir certains grands crus baisser en prix lorsque leur qualité (ou leurs critiques) devient mauvaise, même si les prix des AOC sont stables.

Lorsque les Chinois étaient tous pratiquement également pauvres, le prix domestique des puerhs était assez comparable. Mais avec la libéralisation de l'économie, la demande devient de plus en plus variée et les consommateurs ont les moyens financiers de devenir de plus en plus exigeants. Comme pour le vin, ils se détournent (ou se détourneront) du vin (thé) de table pour demander de l'AOC, puis des grands crus. Un produit de masse (comme le puerh de plantation de plaine) ne peut pas coûter plus qu'un bon oolong de montagne de Formose. La qualité ne le justifie pas. Par contre, un excellent puerh sauvage pourra valoir plus qu'un Gao Shan Cha, à mon avis.

Voilà un peu pour la théorie. Qu'en est-il de la pratique? Ces derniers mois, j'ai eu l'occasion d'acheter divers puerhs à des vendeurs de Taiwan et sur le Net pour mieux comprendre ce qu'on trouve sur le marché.

Je suis d'abord tombé sur cette galette aux grandes feuilles sauvages d'une montagne inconnue (Kun Lu Shan ou bien montagne de la route perdue). C'était la galette la plus chère de ce fabriquant, plus chère même que ses galettes des montagnes classiques (Yiwu, Yibang, Nannuo...)! Dans ces conditions, elle ne semblait pas faite d'un mélange de feuilles de qualités et d'origines différentes. Mais en la testant chez moi, j'ai remarqué qu'on avait abusé de feu de bois pour sécher ces feuilles. L'odeur de cigarette sucrée est bien trop présente pour être agréable, même si la persistance en bouche est assez longue. Les feuilles sont pas mal, mais le résultat est trop fumé.

Sur le net, chez 2 revendeurs différents, j'ai acheté 3 galettes sauvages ou vieux arbres. (Je ne cite pas les galettes ni les revendeurs pour ne pas leur faire de tort). Une galette semblait particulièrement prometteuse: j'avais pu goûter chez Teaparker un excellent puerh fait par le même producteur d'une petite région d'Yunnan. L'emballage était le même... mais la firme était différente! Je m'en suis aperçu après la dégustation chez moi, avant de montrer la galette à Teaparker. Les feuilles viennent bien de la même région, mais sont de qualité moindre et le process de fabrication emploie le séchage au four au lieu du séchage au soleil. Après infusion, les feuilles apparaissent plus vertes que celles séchées au soleil. Cela donne un thé presque 'vert', sans aucune odeur de fumée ou de cigarette. Infusé léger, c'est buvable et l'odeur disparait en deux secondes. Infusé plus longuement, seule persiste une astringence jeune et inconfortable. Le rapport qualité/prix est correct, mais ce vendeur m'avait assuré que ce thé fut séché au soleil et il n'a pas non plus réagi lorsque je lui ai dit que cette galette était une copie. Sa seconde galette était censée provenir de vieux théiers. Mais j'y remarquai aussi des feuilles de plantation de plaine... (et pareil, séchage au four).

Chez un second vendeur, j'ai acheté une de ses galettes faite avec des feuilles sauvages de toute première qualité de Lincang du printemps 2006(!), selon lui. La galette est pressée à la machine et un certain soin semble bien avoir été apporté à sa production. Par contre, le dessus est clairement différent de ce qui est dans la galette. Elle n'est pas purement sauvage, et est donc un mélange d'origines et d'élévation différentes. (C'est un peu comme si on vous vendait du Da Yu Ling, mais le paquet n'en contient qu'un faible pourcentage et le reste est du Oolong Si Ji Chun de plaine.) Et pour cette galette aussi, le séchage est au four, les feuilles sont vertes et vous finissez par le sentir attaquer votre estomac. L'odeur est assez sympa, très fraiche, mais elle disparait très rapidement après avoir avalé le thé.

Cela me fait penser que j'ai aussi acheté une autre galette sauvage semblable à Taiwan récemment. Le séchage au four pour les rendre buvables rapidement semble être une mode dans le puerh, un peu comme on oxide les oolongs de moins en moins. Personnellement, à choisir entre de tels puerhs et un Si Ji Chun Oolong sans longueur, je penche plutôt pour le Si Ji Chun, mais cela se discute. Par contre, j'ai eu l'occasion d'acheter de tels puerhs il y a plus de deux ans déjà, sous forme de galette ou de mao cha. Mon expérience m'a montré que ces puerhs vieillissent mal. En apparence, ils noircissent rapidement (surtout le mao cha qui est en contact avec plus d'air), mais la fraicheur disparait et ne se transforme pas en bien. Et comme ils n'ont pas de longueur en bouche, il y en aura encore moins avec l'âge.

Pour en revenir à la valeur d'un puerh, celle-ci est pour moi fonction du plaisir que j'ai à le boire et le temps que dure ce plaisir. Un vrai puerh sauvage comme ma galette d'Yiwu de 2003 a des odeurs fruitées et chaudes superbes qui restent en bouche pendant plus de 5 minutes. Comparé à ces galettes 'vertes' dont la fragrance disparait en moins de 5 secondes, elle vaut, pour moi, au moins 60 fois plus rien que par sa durée. Et que dire du plaisir!

Friday, April 13, 2007

Don't use a filter

In his second article on gongfu cha technique, Teaparker reminds us NOT to use a metal filter between the teapot and the cups. Metal will change the fragrance and the taste of tea.

The residues will give you additional information if you want to judge a tea for its quality. And if you just want to enjoy your tea, just think of them as charming tiny parts of beautiful, natural tea leaves.

On the concept of raising a teapot

I'm glad to report that my tea professor Teaparker has started a series of articles to teach a few tricks, rules, principles about the technique of gongfu cha. In his first article, he challenges the concept of 'raising' a teapot. Many people in Taiwan (and elsewhere) use a brush to moisten their teapot with tea. Others (or the same) will keep the teapot filled with tea leaves and water overnight to impregnate the teapot with tea. Teaparker reminds us that moisture + organic substance (tea) will transform into mold over time, especially in the humid Asian climate. And a teapot with mold will negatively impact the taste of tea...

In conclusion, he recommends that we pay more attention to have a clean and dry teapot. Rinse it with hot water and let it dry after you have finished drinking your tea. This (functional) principle should comes before the (aesthetic) principle of giving your teapot a glossy shine.
On a related subject, I wrote before about how to prepare a new Yixing teapot.

Note: I have never seen Teaparker using a brush on his teapots. However, he sometimes uses a clean, dry cloth to clean and shine them.

Thursday, April 12, 2007

Mon puerh de Lincang du printemps 2006

L'histoire d'un thé fait souvent parti de ce qui contribue à sa légende. Le thé vert lung jing provenant des 18 arbres autrefois réservés à l'empereur de Chine est bien plus cher que celui récolté alentour. Le meilleur Oolong de la compétition de Lugu des professionnels du thé s'auctionne chaque année à des prix records. Les 4 arbres de Da Hong Pao sur la falaise de Wu Yi étendent leur aura sur tous les Da Hong Pao...

Un connaisseur de thé connait ces histoires, mais doit les mettre de côté quand il évalue les qualités intrinsèques d'un thé. C'est pourquoi, je préfère consacrer un article à part à vos donner quelques informations supplémentaires sur la provenance de ce puerh.

Il s'agit d'un puerh commandité par une boutique de puerh de Chine! (et non de Taiwan) Cela montre à quel point la Chine est en train de non seulement rattraper, mais même de dépasser Taiwan. En effet, le but de cette boutique est de faire la meilleure galette de puerh cru jeune du commerce (*). Pour cela, ils ont fait appel à un expert de puerh taiwanais pour les aider à trouver l'endroit où faire une telle galette. Ensuite, toute cette production est destinée à cette boutique haut de gamme qui en aura l'exclusivité.

Mais comment ai-je pu en avoir alors? J'ai d'abord eu la chance de pouvoir goûter cette galette grâce à mes relations taiwanaises. Ensuite, comme je l'ai vraiment aimée, j'ai fait connaitre mes intentions de vouloir la proposer aux lecteurs de mon blog. Un argument qui a joué en ma faveur, c'est que je n'allais pas faire de concurrence à cette boutique chinoise, puisque mes lecteurs sont occidentaux. Par contre, afin de protéger la réputation et l'exclusivité de cette boutique, le neifei avec sa marque a été retiré des galettes que j'ai reçues sans emballage. Ainsi, même moi je ne sait pas de quelle boutique il s'agit!

J'ai également eu la chance d'agir vite, car ces dernières semaines furent marquées par une nouvelle hausse des prix du puerh. J'en dirai plus à ce sujet, mais sachez que, pour l'instant, je ne fais pas d'ajustements sur les prix de ce que j'ai en stock. Ma liste de prix de novembre 2006 (et celles d'avant) est encore valable, mais pour combien de temps?...

(*) Je rajoute 'du commerce' car il existe bel et bien des puerhs encore meilleurs. Il s'agit de puerhs faits par un seul arbre à la fois. Seulement quelques galettes sont faites. Ce qui est intéressant, c'est que j'ai enfin pu retrouver les mêmes sensations avec cette galette du Lincang.

Is it a pot or a teapot?

Teaparker reports that there is a renewed interest for artistic ware in Taiwan. Such pots take various shapes (wood log, bamboo, dragons...) or feature insects (snails) or animals (frogs) on them. For these teapots, form and aesthetics are more important than the function of brewing tea. So he calls them pots.
A teapot, on the other hand, will emphasize function over form. All its details will complement each other to brew a certain type of tea or they will seek a balance to be an all-round teapot.

This doesn't mean that you can't make tea in an artist's pot, but it's not likely to yield a perfect cup and it will cost you much more.

This also doesn't mean that functional teapots are not beautiful. We even tend to think that those simple lines and round curves are among the nicest objects to have landed in our hands...

Tuesday, April 10, 2007

Puerh cru sauvage de Lincang, printemps 2006

Summary: The tea take makes me fly! (The radio just played a new version of Seal's 'Crazy' while I was writing this article.)

J'ai une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle. Après de longues recherches et moults dégustations de différents puerhs crus jeunes, j'en ai enfin trouvé un nouveau que j'adore et que je me suis mis à boire régulièrement. Il va donc trouver sa place dans ma sélection de thés. Le seul hic, c'est son prix supérieur à celui de ma galette sauvage d'Yiwu de 2003.

La raison pour cela est bien simple: il est encore meilleur! Ce niveau de qualité n'est pas le fruit du hasard, vous vous en doutez. Pour faire ce qui est peut-être l'une des meilleures galettes de pu-er du commerce, il faut que tout soit parfait:
- une récolte de théièrs vraiment sauvages et centenaires,
- effectuée lors de la meilleure saison, le printemps,
- une sélection rigoureuse des meilleures feuilles (moins de 3000 galettes seulement furent pressées),
- une région montagneuse, Lincang, proche de la Birmanie, située à 2000 mètres d'altitude (contre 1200 mètres 'seulement' pour Yiwu),
- un séchage au soleil de méthode traditionnelle,
- un pressage manuel...

Ce puerh est parfait dans ma théière en argent. Mais pour le tester, j'ai tout simplement pris le set de porcelaine blanche qu'on prend pour les compétitions de thé. 1.9 grammes et 5 minutes d'infusion. Je le pousse à l'extrème pour voir ce qu'il a dans le ventre et tous ses défauts.

Les feuilles sèches brillent presque et sentent le sucre caramélisé.
La couleur de l'infusion est transparente et brillante. (La qualité des photos n'est pas excellente, car il pleut depuis une semaine et cela m'a obligé à faire celles de l'infusion en intérieur sans flash.)
Au nez, on sent la chaleur du soleil et l'odeur typique de fruit sucré un peu fumé(prune, quetsch) du puerh. La particularité de cette galette: la pureté de cette odeur.
En bouche, ce puerh se boit comme de l'eau fraiche! Il glisse. La bouche et la gorge semblent ne pas réagir à son arrivée. Elles le laissent passer sans se poser de question. La bouche offre alors une impression de pureté. Ensuite, le qi de ce thé va se manifester par de doux titillements de la langue et des gencives. Pendant 10 minutes (chrono) le thé n'a pas arrêté de venir et venir encore par vagues successives dans ma bouche. Un finish équilibré et puissant qui n'en finit pas est la marque d'un grand vin, et c'est aussi la spécificité de ce puerh.

Je vais demander à mon ami calligraphe de me faire une calligraphie spéciale, à la main, pour emballer cette galette d'exception. (Cela va prendre 2 mois environ). Entre-temps, je propose de donner un échantillon gratuit de 3 grammes (cela suffit amplement) pour chaque personne qui en fait la demande lors de sa commande. Cela permettra au plus grand nombre de le goûter au moins une fois dans sa vie. Comme dirait Lu Yu, votre bouche est le juge ultime de ce qui vous plait.

Friday, April 06, 2007

Joyeuses Pâques!

Pour rêver un peu: Zhu Li Ting, un pavillon (de thé) perché au milieu des bambous. (Ce n'est pas le mien, mais je compte m'en inspirer pour le design de mon nouvel espace de thé).

Et puis pour ce vendredi Saint, j'ai bu mes 2 puerhs crus anciens (le Tuo Cha cru de 1985 et la brique de Jiang Cheng de 1989) dans des coupes en céladon. Grâce à mon ami israélien Ido, j'ai pu les infuser avec l'eau minérale Eden, puisée à la source du Jourdain, sur le Golan. J'ai trouvé que cette eau méditerranéenne est plus 'chaude' que mon eau de source Taiwanaise. Elle convient donc très bien à ces thés. Ces deux thés m'ont d'aileurs bien creusé l'estomac et intensifient mes sensations de carême!

Wednesday, April 04, 2007

Tuesday, April 03, 2007

Thé de printemps au Taipei Story House

Mon ami russe Sergey (à gauche) a également fait des photos de notre après-midi au Taipei Story House avec Teaparker (centre). Il les a posté sur ce site russe de discussions consacrées aux thés d'Asie. Je vous les remontre ici pour plus de simplicité, surtout si vous ne lisez pas le russe!. Belle photo de Sergey qui symbolise bien le thème du jour: le thé au parfum de fleur du printemps.
Plus besoin de présenter la précieuse théière en argent, Phoenix et Dragon...
Teaparker devant une photo de Lung Jin dans une tasse Qinghua de la dynastie Yuan.
Vous pouvez m'y voir en pleine action. Mes traits sont tirés, car la théière en argent est particulièrement chaude! L'infusion suivante, j'ai pris un tissu supplémentaire pour ne pas me bruler.

Monday, April 02, 2007

Spring tea at Taipei Story House

Yesterday, Sergey and I attended the Spring tea party at the Taipei Story House. Teaparker started the event with a presentation of the relationship between tea and Spring.

His intent was to tell us that the connection extends beyond spring as just a tea harvesting and purchasing season. Spring is the time for the renewal, the rebirth of nature. It's not just tea that is coming to life, but most of the plants and especially flowers. Hence the very flowery fragrance that is so typical of Spring tea. This fragrance is concentrated in the tea buds. They are the season's babies. They start with a purple color and, sometimes within just one day, they can change from a spear to round shape.

A good Spring tea, well kept, will always keep a Spring taste, no matter its age. Teaparker compared tea to people: spring season is like youth. You don't need to be young to feel young. It depends on the inner self. That means strength and freshness. Strength is acquired through the selection of quality leave and a traditional process. For Oolong, for instance, sufficient roasting is important if the leaves are supposed to last for a long time.
After the explanation, members of Cha Ren Ya Xin Tea association (students of Teaparker) brewed a special tea to celebrate spring and the union of tea and flower scents: a luanze Oolong from Nantou (900 meters) that has been scented with 5000 orchid flowers. It has been made in 2005 to promote the launch of a French cosmetic cream based on orchids a few years ago (Note: I had nothing to do about it and Teaparker only has a little of it left over). Despite these 2 years and the fact that flower scents tend to disappear quickest, it was amazing to see how delicate, flowery and sweet this tea tasted and with what a nice, powerful and long aftertaste it finished.
It's again my pleasure to show you the great care each student brings to the design of his/her tea set. The design was later improve by Teaparker: he added flowers and green plants to each set. You will notice that we used different tea vessels (clay, glazed gaiwan and silver teapot).
Below, an example of such improvemnt with an orchid flower.

And here you can see the tea we brewed. You will notice that for this delicate and lightly brewed tea, I chose to use celadon cups. Their light green color adds strength to the color of the tea.